Plus belle la vie, encore plus belle : “C’est chouette de faire partie de l’histoire de la télévision”

INTERVIEW DIVERTO – Vingt ans après leur première apparition dans Plus belle la vie, les comédiens Anne Décis, Cécilia Hornus et Laurent Kérusoré sont des piliers de la nouvelle version diffusée sur TF1. Enchantés d’avoir retrouvé ce lien avec le public, ils se confient sur leurs envies pour 2025 et sur le plaisir qu’ils ont à se retrouver. Installez-vous au comptoir du Mistral avec ces trois amis de longue date.

Cécilia Hornus, Laurent Kérusoré et Anne Décis lors de la séance photo pour notre couverture de fin d’année.
Cécilia Hornus, Laurent Kérusoré et Anne Décis lors de la séance photo pour notre couverture de fin d’année. – Anaïs Novembre
Le 8 janvier, nous célébrons le premier anniversaire du renouveau de Plus belle la vie. Quel est votre bilan ?

Cécilia Hornus : Le bilan est plutôt positif, tout cela est plutôt agréable, avec un retour en force de nos personnages et plein de belles choses qui sont arrivées.

Anne Décis : Le public est au rendez-vous, ça continue dans la durée. Pour nous, c’est la plus belle preuve de sa fidélité et ça prouve aussi que ce retour est réussi. Nous sommes très heureux !

Laurent Kérusoré : Il y a aussi le plaisir d’avoir retrouvé les plateaux de tournage et tous les copains… Ça fait du bien ! On est rassuré et content, aussi, de voir que le public est encore là, après toutes ces années.

Quelle a été l’intrigue la plus marquante pour vous ces derniers mois ?

LK : J’ai quand même fait deux comas dans l’année (rires) ! Je pense aux souvenirs du tout début, quand on était excité de découvrir les nouveaux plateaux, de se retrouver, de voir comment ça allait se passer…

CH : Je pense, avec Anne, que c’est l’intrigue des malfaitrices, avec Léa François (Barbara) et Diane Dassigny (Jennifer). Elle a été marquante et on s’est régalées en travaillant toutes les quatre.

AD : Quel plaisir de travailler avec Cécilia car, en dix-huit ans, on n’avait jamais travaillé ensemble, ou si peu. On avait exprimé, chacune, cette envie.

Vous jouez vos personnage depuis vingt ans. Qu’aimez-vous chez eux ?

CH : Tout ! C’est un cadeau, ce n’est pas ennuyeux du tout de jouer un personnage pendant tant d’années. Il s’est passé mille choses dans leur vie, c’est un privilège de se dire qu’on avance.

LK : En ce moment, on me dit beaucoup : “Peut-être que vous ne ferez plus que ça.” C’est déjà vachement bien, pour moi, et ce n’est pas grave, car vingt ans, c’est assez vertigineux. Je me rends compte de la chance qu’on a d’avoir construit ça ensemble, avec le public, évidemment, mais aussi les réalisateurs, les techniciens…

Qu’avez-vous mis de vous en eux ?

AD : On insuffle notre énergie à nos personnages et les auteurs s’inspirent beaucoup de ce qu’on donne à l’image. J’ai l’habitude de dire que Luna est comme un double, mais je ne ferais jamais les mêmes choix dans la vie. Je suis moins courageuse qu’elle et j’aime beaucoup son côté très libre et rock’n’roll. Dans la vie, je suis toujours admirative des gens qui sont libres, qui s’affranchissent de plein de choses.

CH : Je dis que Blanche est un peu comme ma meilleure amie, comme une sœur. Elle a des côtés très positifs, elle est tournée vers les autres, très empathique.

LK : Je suis fier de lui. Ce n’est pas un frère, c’est quelqu’un que je laisse très à part, car la rue nous ramène à nos personnages. Mais quand je vois l’évolution qu’il a eue en vingt ans, je suis assez fier de lui : il est marié, il a des enfants, il est grand-père… C’est ce qu’il voulait dès le début. Il le disait à Roland.

Cette longévité, pour une série, est incroyable. Pourquoi l’aime-t-on autant ?

AD : Je pense que l’un des succès de la série, c’est qu’elle est transgénérationnelle : il y a des enfants, des personnes âgées… Les gens se reconnaissent en nos personnages, car ils sont comme eux, ils rencontrent les mêmes problématiques.

LK : Les gens nous disent que des intrigues ont changé leur vie ou leur perception des choses. Certains ont grandi avec nous. Bon, ça fait un peu plus mal, mais on l’assume ! C’est vraiment une chance, on a ce confort de travail, en plus de ce bonheur d’incarner des personnes qui sont aimées, qui sont appréciées. Sans prétention aucune, c’est chouette de faire partie de l’histoire de la télévision.

 

Laurent, ça fait des mois que ça ne va plus entre Thomas et son mari, Gabriel, et il a demandé le divorce !

LK : Oui et il ne va pas changer d’avis ! Pour une fois, il ne se laisse pas faire par son mari, qui est très directif, qui décide de tout dans leur vie. Thomas n’en peut plus, car il a besoin d’exister, il a besoin de sa famille, de ses enfants… Il se rend compte que, peutêtre, ça serait bien d’agrandir encore cette famille, mais Gabriel n’est pas d’accord, car il les trouve trop vieux. L’idée de l’adoption est le déclencheur, et Thomas lui tient tête. Il va y avoir des scènes très réalistes d’engueulades et des scènes très comiques, avec la mauvaise foi de Gabriel et la naïveté de Thomas.

Ils sont mariés depuis onze ans, comment vivez-vous leur séparation ?

LK : Je trouve ça bien. C’est aussi une évolution de la société, de divorcer, y compris pour deux hommes. Après, il faut garder en tête qu’il y a peut-être une part de provocation chez Thomas en demandant le divorce…

De son côté, Luna a été libérée de prison pour Noël. Quelle est la suite de l’histoire, pour elle ?

AD :Elle a bien souffert en prison, elle a été victime de harcèlement de la part de la méchante Cécilia (Delphine Chanéac). Elle a beaucoup subi, elle a réussi à faire éclater la vérité, donc elle bénéficie d’une libération conditionnelle. Après cela, Luna va se remettre dans son quotidien, il faut qu’elle se retape un peu.

Blanche, de son côté, a trouvé une nouvelle cause à défendre et elle va faire équipe avec Éric !

CH : Blanche va aider un sans-papiers à rester en France. Cette rencontre va être assez importante pour le Pavillon des fleurs, pour elle, pour Éric et elle va mettre son énergie au service de cet homme. En parallèle, elle reprend sa casquette de prof, car elle va aider Thomas à passer son bac !

Il y a aussi sa rivalité avec Vanessa Kepler, incarnée par Agathe de la Boulaye, qui est importante. Elles vont avoir un homme en commun dans leur vie…

CH : Leur animosité va perdurer, sachant que Blanche a essayé de rallier sa fille à son “camp”, ce qui n’était pas très malin et qui n’a fait qu’attiser la haine de Vanessa à son égard. Les relations entre elles vont peut-être changer ? On va voir ça…

Quelles sont vos envies pour cette nouvelle année ?

CH : Tourner avec mes copains ! Je me souhaite plein de trucs sur les plateaux, pour Blanche, comme dans la vie, des surprises !

LK : La vie perso est très bien comme elle est, je suis peinard à la campagne (rires). Pour Thomas, je laisse faire les auteurs.

AD : Je souhaite à Luna davantage de clairvoyance pour choisir ses amoureux, il y avait beaucoup de criminels ces derniers temps (rires). Je lui souhaite un nouvel amoureux, une belle histoire, passionnante, qui l’emporte un peu…