Voici la traduction en français :Interview de Philippe Vasseur (Les Mystères de l’Amour) : sa nouvelle vie d’artiste loin des plateaux, à Cayeux-sur-Mer

Ancien acteur, il a quitté sa carrière pour se consacrer pleinement à sa première passion, créant des tableaux en relief inspirés da sa fascination pour les épaves sous-marines.

Philippe Vasseur, alias José dans Les Mystères de l’Amour, vit pleinement sa deuxième vie à Cayeux-sur-Mer (Somme).
Philippe Vasseur, alias José dans Les Mystères de l’Amour, vit pleinement sa deuxième vie à Cayeux-sur-Mer (Somme). ©Alan Sénicourt

Par Alan Sénicourt
Publié le 22 févr. 2025 à 18h00
Philippe Vasseur, comédien jouant le personnage de José dans Hélène et les Garçons puis dans Les Mystères de l’Amour, a quitté le tournage il y a un peu plus d’un an pour s’adonner à sa première passion : la peinture. Habitant de Cayeux-sur-Mer (Somme), il nous a ouvert les portes de chez lui pour évoquer cette grande page qu’il a tournée et sa nouvelle vie.

Dans une vidéo publiée sur ta page Facebook, tu dis que tu ne veux plus entendre parler de ta première carrière…

Ce n’est pas que je ne veux plus en entendre parler, mais je ne veux plus en parler moi-même. Dans la rue, les gens m’interpellent encore, me demandent des photos, et ça ne me pose aucun problème. Mais en interview, c’est terminé. J’ai publié cette vidéo parce que je n’arrêtais pas de recevoir des demandes de personnes qui voulaient me rencontrer. C’est super sympa, mais maintenant, mon site, c’est pour ce que je fais maintenant. Ce n’est pas pour José…

Tu t’es donc lancé dans ta deuxième carrière, celle d’artiste peintre et sculpteur. D’où vient cette passion ?

À la base, je suis décorateur. J’ai travaillé avec Dorothée pendant quelques années sur les décors de la vieille production. J’ai toujours aimé bricoler, construire, peindre… Il y a quinze ans, quand je suis arrivé ici à Cayeux-sur-Mer, j’avais tenté de me lancer, mais j’ai laissé tomber par peur. J’ai choisi la facilité d’un travail stable, bien payé : le tournage. Jusqu’à ce que je décide de me mettre en danger, ce fameux 13 décembre 2023, date à laquelle j’ai arrêté.

C’est toi qui as pris la décision de partir ?

Oui. Si j’avais été viré, je le dirais sans problème (sourire). Mais non, la série continue sans moi.

Pourquoi ce besoin de se mettre en danger ?

Parce que je ne prenais plus de plaisir à tourner. Je n’aimais plus ça. Je ne dirais pas que je ne supportais plus, ça ne plaît pas toujours, mais disons que je ne m’amusais plus. Ça faisait longtemps que j’avais envie d’arrêter. La fin des études de mon fils a été un déclencheur : il n’avait plus besoin de mon soutien financier. Il était dans une école de commerce, à Nancy. Tu imagines ce que ça coûte… (sourire) Maintenant, je n’ai plus qu’à travailler pour moi.

Donc, tu es revenu à cette passion que tu avais mise de côté il y a quinze ans ?

Oui. Et mes œuvres ont beaucoup évolué depuis. J’ai découvert de nouvelles techniques, notamment le moulage. Aujourd’hui, 70 % de mes tableaux sont réalisés à partir de moulages de pièces existantes ou que je construis moi-même.

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Comme ces hublots derrière toi ?

Exactement. Ils sont d’abord construits en bois, puis moulés en résine.

Ce nouvel élan, tu le ressens auprès du public ? Ça fonctionne mieux qu’il y a quinze ans ?

Disons que cette fois, je me donne davantage de moyens. Mon site est plus abouti, même s’il reste des améliorations à faire. Instagram aide beaucoup aussi. Peut-être qu’un jour, j’y dévoilerai mon vrai nom… Pour l’instant, je veux voir comment ça fonctionne sans que mon passé influence les ventes. Je veux que les gens viennent pour mes œuvres, pas pour me rencontrer.

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Tu es originaire d’ici ?

Je suis né à Amiens, mais j’ai vécu ici de mes 7 à mes 12 ans.

Cayeux, ça représente quoi pour toi ?

Toute mon enfance. J’habitais à un kilomètre d’ici. J’ai grandi entre les dunes et la mer. L’été, c’était un peu mon Saint-Tropez. Il y avait énormément de monde, et tous mes potes parisiens venaient ici en vacances. C’était une époque géniale.

Ton inspiration, tu la puises où ?

Beaucoup dans le cinéma. J’adore la science-fiction, les films de sous-marins, les films de guerre navale… Et puis, j’ai eu une révélation lors d’un tournage aux Antilles. On a tourné sous l’eau, sur des épaves. C’était la première fois que je plongeais, et ça m’a fasciné. Depuis, je suis obsédé par les épaves. Je fais des recherches sur Internet, je note les noms, je les intègre dans mes œuvres. Titanic, c’est mon truc. Un ami m’a même dit un jour que j’avais dû être sur le Titanic dans une autre vie… (rire)

Tu fais plutôt de la peinture ou de la sculpture ?

Je ne sais pas trop comment appeler ça. Certains parlent de sculptures, mais moi, je préfère dire « tableaux en relief ».

Tu aimerais explorer d’autres formes d’art ?

Pour l’instant, non. Mon objectif, c’est d’en vivre. Je vends plus de hublots que de tableaux, mais c’est déjà bien.

Tu vas exposer bientôt ?

Oui, du 21 au 23 février, à Salouël. Ce sera une expo commune avec 85 exposants.

C’est ta première exposition ?

Non, j’ai déjà participé à des salons à Avignon, Bruxelles, ou encore au grand marché d’art contemporain de Bastille. Mais c’est un monde particulier… Participer à ces salons coûte une fortune. Il y a dix ans, j’ai payé 1 500 € pour cinq jours d’expo. C’est absurde. Aujourd’hui, je privilégie mon site, Instagram et le bouche-à-oreille.

Tu exposes quelque part en ce moment ?

Oui, j’ai quelques pièces dans une boutique de Cayeux, mais il n’y a pas vraiment de clientèle pour ça ici. Mon travail est assez industriel, ça ne va pas partout… Et puis, forcément, ça a un certain coût.

Pour voir ce que fait Philippe Vasseur ou demander une œuvre, rendez-vous sur son site : Philippe Vasseur – Sculpteur & Artiste Plasticien